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Augmentation des jours de carences pour les arrêts maladie : quel impact pour nous si cette loi est votée?

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Les conséquences d'une augmentation des jours de carence

Cet article se propose d’examiner une question de société qui fait débat : la réflexion gouvernementale sur l’augmentation des jours de carence pour les salariés du secteur privé. En effet, le gouvernement envisage cette mesure dans l’optique de diminuer les dépenses liées aux arrêts maladie et d’optimiser le budget de la Sécurité sociale. Nous vous permettons de mieux comprendre les modifications envisagées par l’Etat concernant les arrêts maladies et les répercussions pour les salariés.

Modification des jours de carence pour les salariés du privé

Actuellement, un employé du secteur privé en arrêt maladie doit attendre trois jours avant de pouvoir prétendre à des indemnités de la part de la Sécurité sociale.
Cette période, connue sous le nom de jours de carence, implique que pendant ces journées, aucun revenu de remplacement n’est attribué au salarié concerné. Cette procédure vise à responsabiliser les individus dans l’usage des arrêts maladie et à éviter les abus potentiels.

La réflexion gouvernementale porte sur une possible extension de cette durée de carence, dans le but de réaliser des économies pour la Sécurité sociale.
Les salariés appréhendent une augmentation des jours de carence et surtout qu’elles soient à leur charge ayant pour répercussion une absence d’indemnisation.

Indemnisation par la Sécurité sociale à partir du quatrième jour d’arrêt

Le fonctionnement actuel du dispositif d’indemnisation prévoit que les salariés en arrêt maladie ne reçoivent des indemnisations de la Sécurité sociale qu’à compter du quatrième jour.
Cette période initiale est conçue pour inciter à une reprise rapide de l’activité professionnelle, sauf en cas de réelle nécessité médicale. Les indemnités journalières distribuées par la Sécurité sociale sont évaluées d’après les salaires bruts des bénéficiaires, en vue de pallier la perte de revenu due à l’arrêt.

Les discussions autour de l’augmentation des jours de carence interviennent dans un contexte où les arrêts maladie représentent un poste de dépense significatif pour la Sécurité sociale.
Avec un coût de 16 milliards d’euros en 2022, cette question est au cœur des préoccupations économiques et sociales, tant pour les pouvoirs publics que pour les acteurs du marché du travail.

Ce délais de carence peut être évité lors d’une reprise de travail qui ne dépasse pas 48h entre deux arrêts de travail. Lors d’une ALD, l’indemnisation sera prise en charge dès le premier jour d’arrêt. Le dernier cas est appliqué lors d’une fausse couche : la personne est indemnisé immédiatement.

Réactions face à la proposition gouvernementale

L’annonce d’une éventuelle réforme des jours de carence a suscité des réactions diverses aussi bien dans les rangs politiques, notamment à gauche, que parmi les dirigeants d’entreprises.
Les opinions divergent quant à la légitimité et l’impact potentiel de cette mesure sur les travailleurs et sur les organisations patronales. Le débat s’anime autour :

  • des enjeux d’équité
  • de la répartition des charges entre salariés et employeurs

Pour pallier ces jours de carence, les entreprises souscrives des contrats de prévoyance qui prennent en charge la partie de rémunération restante après l’intervention de la Sécurité sociale.

Les employeurs en charge des jours de carence supplémentaires

La révision des jours de carence pourrait entraîner une augmentation de la charge financière supportée par les employeurs, qui se verraient contraints de compenser les jours non indemnisés par la Sécurité sociale.
Cette perspective est perçue par certains comme un transfert de responsabilité inéquitable, pouvant affecter la gestion des ressources humaines et la politique salariale au sein des entreprises.

Face à cette éventualité, les réactions des employeurs varient entre la préoccupation quant à la gestion des coûts supplémentaires et la nécessité de maintenir un équilibre entre bien-être des salariés et pérennité financière de l’entreprise. la CPME a d’ailleurs fait la demande que le nombre de jours de carence soit identique dans tous les secteurs.

Les jours de carence « d’ordre public » : solution proposée par les chefs d’entreprise

L’idée de rendre obligatoire une période de carence standardisée pour tous les salariés soulève la question de son caractère d’ordre public. Cette notion impliquerait une uniformité de traitement pour l’ensemble du secteur privé, établissant une nouvelle norme dans la gestion des arrêts de travail.

Le vice-présient de la CPME souligne que si les jours de carence sont augmentés, les cotisations de la prévoyance vont elles aussi faire un bon c’est pourquoi il envisage la carence d’ordre publique.
La carence d’ordre publique ne serait remboursée ni par l’employeur, ni par la sécurité sociale et donc le salarié ne recevrait aucune indemnité lors d’arrêt maladie court.