
Dès le 1er mars, les fonctionnaires en arrêt maladie verront leur rémunération diminuer. Jusqu’ici indemnisés à 100 % pendant les trois premiers mois, ils constateront une baisse de leur traitement sur cette période. Cette réforme, adoptée malgré l’opposition des syndicats, vise à limiter l’absentéisme dans la fonction publique et à réduire les dépenses de l’État. Le gouvernement justifie cette décision par l’explosion du coût des indemnités journalières, qui a atteint 17 milliards d’euros en 2024. Mais pour les agents concernés, cette nouvelle règle aura des conséquences immédiates sur leur pouvoir d’achat. Selon leur niveau de rémunération et la durée de leur arrêt, la perte pourra atteindre plusieurs centaines d’euros. Nous vous indiquons quelle sera précisément la baisse des indemnités pour les fonctionnaires lors d’un arrêt maladie.
Sommaire
Réduction des indemnités pour les fonctionnaires en arrêt
Jusqu’à fin février, tout agent en arrêt maladie percevait la totalité de son traitement pendant les trois premiers mois d’absence. À compter du 1er mars, l’indemnisation sera ramenée à 90 % du salaire brut, ce qui se traduira par une perte de revenus dès le premier mois d’arrêt.
Une fois cette période de trois mois écoulée, les règles resteront identiques à celles en vigueur jusqu’ici : le fonctionnaire percevra alors un demi-traitement pour les neuf mois suivants s’il est toujours en arrêt.
Le gouvernement justifie cette mesure par la nécessité de maîtriser les finances publiques et d’aligner la fonction publique sur certaines pratiques du secteur privé.
Cette réforme suscite l’opposition des syndicats, qui dénoncent une atteinte au pouvoir d’achat des agents publics et un coup supplémentaire porté à l’attractivité des métiers concernés.
Les salariés non fonctionnaires seront également touchés avec la réduction des indemnités maximales lors d’un arrêt maladie passant de 52€ à 40€ par jour.
Impact direct sur les salaires, avec jusqu’à 200 euros de perte
Concrètement, cette réforme se traduit par une diminution de la rémunération nette en cas d’arrêt maladie. Plus le salaire est élevé, plus la perte sera importante :
- Un agent rémunéré 2 431 euros net par mois perdra 73 euros pour un arrêt de 10 jours et 235 euros pour un arrêt d’un mois
- Un fonctionnaire percevant 2 000 euros net verra son salaire amputé de 60 euros pour un arrêt de 10 jours, et de 193,33 euros pour un mois complet d’absence
- Pour les agents aux salaires plus élevés, la diminution de traitement pourra atteindre plusieurs centaines d’euros
Le tableau ci-dessous détaille la perte de rémunération selon le salaire et la durée de l’arrêt :
Salaire net mensuel | Perte pour un arrêt de 10 jours | Perte pour un arrêt d’un mois |
---|---|---|
1 800 € | 54 € | 174 € |
2 000 € | 60 € | 193,33 € |
2 431 € | 73 € | 235 € |
3 000 € | 90 € | 290 € |
4 000 € | 120 € | 387 € |
Cette réforme, perçue comme une sanction par les syndicats, soulève de nombreuses critiques. Pour Luc Ferré, secrétaire général de l’UNSA Fonction publique, elle fait peser une charge supplémentaire sur des agents déjà soumis à des conditions de travail exigeantes.
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