Blog entrepreneur Gestion entreprise Auto-entreprise : une première étape pour se lancer ?

Auto-entreprise : une première étape pour se lancer ?

L’auto-entreprise est un régime très simplifié qui attire les entrepreneurs souhaitant se lancer dans une activité. Disposant d’une possibilité d’évolution, ce régime ne manque pas de séduire les jeunes et les plus âgés. En effet, ce régime est considéré comme étant une entreprise individuelle dans laquelle son gérant exerce comme travailleur indépendant. C’est pourquoi il est possible de changer ce régime et le transformer en société unipersonnelle.

Auto-entreprise : les conditions pour créer votre entreprise

Le régime ou statut auto-entrepreneur est souvent celui choisi par des personnes qui se lancent dans l’entrepreneuriat et souhaitent avoir une activité parallèle à leur statut de salarié. Il s’agit d’une forme simplifiée de l’entreprise individuelle (EI). Nous tenons tout de même à préciser que ce statut présente parfois des manquements et impose des obligations à celui qui débute son activité. Les démarches de gestion et de création de l’activité connaissent toutefois une vraie facilité avec ce régime.

Cependant, il faut être une personne physique exerçant une activité libérale, commerciale ou artisanale pour en profiter. Par contre, dites-vous que ce ne sont pas tous les métiers qui peuvent être exercés en auto-entreprise. Nous faisons allusion ici aux métiers relevant du bénéfice agricole ainsi que de la taxe sur la valeur ajoutée immobilière. C’est le cas notamment des agents immobiliers. Pour éviter de se heurter aux limites de ce système, il faudra vérifier au préalable que votre métier convient au statut d’auto-entrepreneur.

auto-entreprise

En revanche, certaines activités libérales en rapport avec le droit, la santé, les experts-comptables ou les agents généraux d’assurances ne sont pas compatibles avec ce statut. En plus de ceci, il existe d’autres points sur lesquels il faut être attentif en créant votre entreprise. Le chiffre d’affaires est statué à un certain montant en fonction de l’activité que vous exercez et ne doit pas dépasser un certain plafond.

Les avantages de l’auto-entrepreneuriat

Le statut d’auto-entrepreneur présente des limites, mais ses avantages sont nombreux. La micro-entreprise met tout le monde d’accord dans la simplicité de sa gestion et de sa création. Il s’agit d’une solution incontournable pour ceux qui cherchent à simplifier leur quotidien dans la gestion des tâches administratives ainsi que les obligations comptables.

Il sera question pour vous de tenir un livre de recettes et dépenses, créer des factures pour le compte de vos clients et de déclarer vos chiffres d’affaires. En respectant un ordre bien défini, il faudra vous acquitter de vos cotisations fiscales et sociales. Vous avez également la possibilité de créer un compte bancaire au nom de l’entreprise. Ce compte se doit d’être différent du vôtre. Pour ce faire, il faudra réaliser un chiffre d’affaires annuel supérieur à 10 000 euros pendant deux années consécutives.

L’ouverture d’un tel statut est assez rapide. Vous avez la possibilité de cumuler le statut avec votre emploi actuel grâce à sa particularité d’être ouvert à tous. En fonction de votre chiffre d’affaires, vous pourrez ne pas payer de TVA. Vous bénéficiez également d’un allègement sur vos charges sociales pour la première année de création de votre activité. En plus de tous ces avantages, vous avez également la possibilité de cumuler les activités.

Les formalités de création d’une auto-entreprise

Pour prétendre au régime de l’auto-entreprise, il faut respecter deux conditions bien particulières. Votre entreprise ne peut pas avoir plus de 10 individus à l’effectif. D’un autre côté, il existe un seuil de chiffre d’affaires annuel à ne pas dépasser. Les prestataires de services ne doivent pas dépasser un chiffre d’affaires annuel de 70 000 euros. Quant aux personnes exerçant dans des activités commerciales et d’hébergement, la limite est de 170 000 euros par an.

Ces chiffres sont variables en fonction des années. Il faut donc faire une déclaration de début d’activité en ligne ou sur papier. Vous partagerez des informations sur votre identité, adresse de correspondance, type d’activité, choix du régime fiscal et social. La chambre de commerce et d’industrie, l’URSSAF et la chambre des métiers et de l’artisanat sont les organismes qui pourraient traiter vos dossiers en fonction de votre activité.

Ensuite, il faudra choisir la domiciliation de votre entreprise. Cette rubrique fait référence à l’adresse administrative et fiscale de votre micro-entreprise. Vous pourrez avoir besoin d’une qualification ou formation pour exercer dans des métiers qui en exigent. Il est possible d’avoir à faire un stage pour obtenir un accompagnement sur la manière de gérer une entreprise. Pour plus de sûreté, il vous faudra choisir une assurance professionnelle et veiller au respect des obligations comptables et fiscales de la micro-entreprise.

L’auto-entreprise : à qui s’adresse ce statut ?

Le statut d’auto-entrepreneur a l’avantage d’être ouvert à tous. Quand nous disons à tous, il s’agit bien de la totalité des personnes ayant la possibilité de créer une entreprise. En effet, les conditions pour bénéficier de ce statut sont vraiment simplifiées, ce qui le rend plus accessible. L’un des aspects qui pourraient mettre un frein à votre élan d’engagement c’est l’âge. Évidemment, il faut être majeur ou mineur émancipé pour se lancer dans la création d’une auto-entreprise.

Que vous soyez Français ou étranger, il suffit de domicilier votre micro-entreprise sur le territoire français. Il faudra également respecter le seuil de chiffre d’affaires en fonction du type d’activité que vous avez choisi. Ce statut est ouvert aux étudiants, fonctionnaires, demandeurs d’emploi, personnes au foyer, salariés ou retraités. Ce régime n’est pas soumis à la TVA.

auto-entreprise

Il faut être une personne physique ayant la volonté de développer une activité professionnelle pour bénéficier de ce statut. Les biens du gérant de l’entreprise sont engagés en cas de litiges. En d’autres termes, il n’y a pas de distinction entre ce qui appartient au gérant et ce qui appartient à l’entreprise. Cependant, il faudra bien se renseigner au préalable pour être sûr que votre activité est compatible avec ce régime très avantageux.

Une possibilité d’évolution de la micro-entreprise

Le statut d’auto-entrepreneur est à privilégier si vous souhaitez vous lancer dans une petite activité. Par contre, vous serez vite confronté à ses limites en fonction de la vitesse de croissance de votre activité. Le seuil de chiffre d’affaires, le nombre d’individus que vous avez le droit d’employer, etc. Bien que ce statut soit adapté pour tout jeune entrepreneur, il est possible d’envisager une évolution de celui-ci au fil du temps.

L’auto-entreprise fonctionne comme une entreprise individuelle, et par conséquent, elle peut devenir une société. Il existe des possibilités aussi intéressantes les unes que les autres. En cas de développement de votre activité, il sera judicieux de passer d’une entreprise individuelle à une société unipersonnelle qui vous offrira une perspective plus large. Il est donc possible de devenir une SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) ou une EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée).

Presque aussi simple que le statut d’auto-entrepreneur, la SASU est flexible et convient parfaitement à une personne souhaitant changer de régime. Cela permet de repousser les limites de vos activités et de profiter des avantages de ce nouveau statut. Il y a désormais la possibilité qu’une fiche de paie soit établie pour le gérant de l’entreprise.

Dans ce cas, il sera affilié au régime général (autrefois affilié au régime des travailleurs indépendants). Par ailleurs, il restera affilié au régime des travailleurs indépendants s’il transforme son entreprise individuelle en une EURL. Ce changement impacte forcément la fiscalité de l’entreprise et bien d’autres points.

En conclusion, il est possible de commencer son activité en tant qu’auto-entrepreneur et d’évoluer vers une société unipersonnelle plus tard. Tout dépendra du développement de votre activité et des limites que vous souhaitez repousser. Pour ce faire, il est important de savoir que tout le monde a la possibilité d’exercer dans l’auto-entreprise, mais pas dans tous les secteurs d’activités.