C’est officiel, à partir du 1er juillet 2024, les allocations chômage vont connaître une revalorisation de 1,2 %. Annoncée par l’Unédic dans un communiqué publié le 27 juin, cette hausse concernera près de 2 millions de demandeurs d’emploi. Cette décision intervient dans un contexte économique délicat, nécessitant un ajustement des indemnités pour mieux répondre aux besoins des chômeurs. Malgré les critiques émanant des syndicats, cette revalorisation se veut être une réponse mesurée aux défis financiers actuels de l’Assurance chômage. Décryptons ensemble ce que va impliquer cette revalorisation de l’allocation chômage.
Sommaire
Montant des allocations revalorisé au 1er juillet 2024
La revalorisation de 1,2 % des indemnités chômage impactera plusieurs paramètres des allocations dont la part fixe de l’aide au retour à l’emploi, qui s’ajoute à 40,4 % de l’ancien salaire, qui passera ainsi de 12,95 € à 13,11 € par jour. Cette augmentation se reflète également dans le montant de l’allocation minimale, qui atteindra désormais 31,97 € par jour contre 31,59 € auparavant.
Parallèlement, l’allocation d’aide au retour à l’emploi formation (Aref) verra son montant quotidien augmenter d’au moins 17 centimes, passant de 22,61 € à 22,88 €.
Par exemple, une personne percevant l’allocation minimale et n’ayant pas travaillé recevait en mai 979,29 € brut ; en juillet, elle percevra 991,07 € brut.
À Mayotte, l’allocation minimale journalière sera également ajustée, passant de 15,78 € à 15,97 €, et l’allocation minimale Aref augmentera de 11,31 € à 11,45 € par jour.
Cette revalorisation intervient dans le contexte de la nouvelle réforme chômage qui implique de nombreuses mesures dont celle qui est la mensualisation de l’allocation chômage. Cela signifie qu’à partir de décembre 2024, les allocataires seront indemnisés sur une base de 30 jours, même si le mois en cours en contient 31.
Contestation syndicale face à la hausse annoncée
La CGT a rapidement exprimé son mécontentement face à cette revalorisation, la qualifiant d’extrêmement faible. Le syndicat réclamait une augmentation de 10 € par jour et une prise en compte de l’inflation annuelle moyenne de 2023.
En réponse, l’Unédic justifie cette revalorisation de 1,2 % par :
- le contexte économique
- la nécessité de maintenir l’équilibre financier de l’Assurance chômage
Les revalorisations des allocations chômage au cours des dernières années montrent une progression variable. Voici un tableau récapitulatif des niveaux de revalorisation depuis 2019 :
| Date | Niveau de revalorisation |
|---|---|
| 1er juillet 2019 | 0,7 % |
| 1er juillet 2020 | 0,4 % |
| 1er juillet 2021 | 0,6 % |
| 1er juillet 2022 | 2,9 % |
| 1er avril 2023 (revalorisation exceptionnelle) | 1,9 % |
| 1er juillet 2023 | 1,9 % |
| 1er juillet 2024 | 1,2 % |
Cette revalorisation des allocations chômage, bien que critiquée par certains, s’inscrit dans une continuité des ajustements visant à soutenir les demandeurs d’emploi tout en tenant compte des contraintes économiques actuelles.
Plume aguerrie spécialisée dans les enjeux d’entreprise et la retraite, elle éclaire nos lecteurs avec ses analyses profondes sur Passion-entrepreneur.com.
