Alors que l’été s’achève et que les travailleurs percevant le Smic se tournent vers les perspectives salariales de l’automne, les attentes sont grandes. En dépit de la modération inattendue de l’inflation en juillet 2024, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) anticipe toujours une augmentation automatique du salaire minimum légal dans les mois à venir. Cette hausse pourrait bien intervenir à la faveur d’une reprise de l’inflation cet été, avec des effets potentiellement observables dès le mois d’août. Voici pourquoi le SMIC n’augmentera pas avant cet automne.
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Absence de revalorisation du SMIC en septembre 2024
Le salaire minimum, a qui on avait annoncé une augmentation du SMIC pour l’été 2024 est souvent considéré comme un indicateur clé du pouvoir d’achat pour les ménages les plus modestes. C’est confirmé : il ne sera pas revalorisé en septembre malheureusement.
Cette absence de revalorisation s’explique principalement par une inflation moins prononcée que prévu en juillet et le taux d’inflation définitif pour ce mois s’est établi à 2,3% sur un an, une valeur légèrement en deçà des 2,7% initialement anticipés par les experts de l’Insee. Ces derniers ont souligné la modération des prix dans certains domaines comme :
- les transports, tant aériens que ferroviaires
- les tarifs de la téléphonie mobile
L’indice des prix à la consommation (IPC) hors tabac des 20% des ménages les plus modestes, qui détermine l’évolution du Smic, a atteint un niveau de 119,06 en juillet.
Cette progression de 1,41% par rapport au dernier ajustement du Smic en novembre 2023 est encore insuffisante pour déclencher une revalorisation en cours d’année.
Rappelons qu’une augmentation automatique du Smic survient lorsque cet indice progresse d’au moins 2% mais l’Insee reste optimiste quant à une éventuelle hausse cet automne, en fonction de l’évolution de l’inflation en août.
Revalorisation du SMIC retardée jusqu’à novembre 2024 ?
Les perspectives pour une revalorisation du Smic avant novembre demeurent incertaines car dans une récente note de conjoncture publiée en juillet, l’Insee a envisagé un regain de l’inflation au cours de l’été, en partie dû à l’effet de base sur l’énergie et à l’augmentation des prix des services de transport, notamment pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris.
Malgré ces prévisions, l’évolution de l’IPC hors tabac des 20% des ménages les plus modestes reste à surveiller de près.
Si le seuil de 2% d’inflation est atteint en août, une augmentation du Smic pourrait être effective dès le 1er octobre et dans le cas contraire, cette hausse pourrait être repoussée au 1er novembre, si les données de septembre confirment une progression suffisante de l’IPC. L’Insee prévoit de mettre à jour ses prévisions au début de septembre, en tenant compte des dernières données disponibles.
L’évolution des prix au cours des prochains mois sera donc déterminante pour les travailleurs au Smic qui seront attentifs à la prochaine publication des résultats définitifs de l’inflation d’août, prévue pour le 13 septembre par l’Insee. Elle apportera des éclaircissements déterminants sur la date de cette éventuelle revalorisation.
Les prochains mois seront décisifs pour l’avenir des rémunérations des travailleurs les plus modestes, et les résultats de l’inflation en août seront particulièrement scrutés.
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