Face à des courses qui n’en finissent plus de grimper, aux factures qui s’accumulent et au doute sur le montant exact du virement sur le compte chaque mois, l’annonce d’une hausse des retraites met en émoi de nombreux foyers. Surtout pour celles et ceux qui vivent avec une pension d’environ 1 100 euros par mois : un peu plus chaque mois, c’est une sortie cinéma, un plein d’essence ou quelques achats frais chez le primeur. Mais dans le flot de chiffres et de promesses, que vont réellement toucher les retraités concernés dès novembre 2025 ? Focus sur ce qui va véritablement changer… et sur ce que cette hausse tant attendue implique pour le quotidien.
Sommaire
Hausse attendue : ce qui va vraiment changer pour les retraités à 1 100 €
Décryptage de la réforme : pourquoi une revalorisation maintenant ?
Depuis plusieurs mois, la revalorisation des pensions était sur toutes les lèvres. Après des années à subir l’érosion du pouvoir d’achat, l’État a décidé d’indexer la retraite de base sur l’inflation, qui a fortement progressé entre fin 2023 et la fin 2024. Officiellement, le montant de la hausse pour 2025 s’élève à 2,2 % sur la pension de base. Un taux qui marque la plus forte revalorisation depuis plusieurs années, traduisant la volonté de protéger les retraités face à la flambée des prix du quotidien.
Les profils concernés : qui va profiter de la hausse jusqu’à 1 100 € ?
La mesure concerne les retraités du régime général, affiliés à la CNAV ou à d’autres caisses de base comme la MSA, mais aussi les bénéficiaires du minimum contributif et de l’ASPA. Autrement dit : tous ceux dont la retraite de base oscille autour de 1 100 € verront leur virement revalorisé à compter de janvier 2025, avec une mise en paiement effective dès le 7 février (ou le 3 février en Alsace-Moselle). Ceux percevant une pension complémentaire, notamment via l’Agirc-Arrco, bénéficieront également d’une hausse supplémentaire à partir de novembre 2025, pour tenter de compenser la hausse du coût de la vie.
Combien les retraités vont-ils réellement toucher après la revalorisation ?
Simulation concrète : l’impact sur la pension des bénéficiaires
Parlons montant concret. Prenons le cas d’un retraité dont la pension de base s’élève précisément à 1 100 € par mois avant hausse. Avec la revalorisation de 2,2 %, le calcul est simple :
1 100 € x 2,2 % = 24,20 € d’augmentation chaque mois.
Après revalorisation, la pension passe donc à 1 124,20 € par mois, soit un gain annuel de 290,40 €.
Calculs détaillés des gains selon les situations individuelles
Mais tout le monde ne touche pas exactement 1 100 €. Voici ce que changera la hausse sur plusieurs exemples concrets :
| Pension actuelle (€) | Augmentation mensuelle (€) | Nouvelle pension (€) |
|---|---|---|
| 1 000 | 22,00 | 1 022,00 |
| 1 100 | 24,20 | 1 124,20 |
| 1 200 | 26,40 | 1 226,40 |
À noter : la hausse s’applique également sur la partie complémentaire, mais avec des taux différents. Par exemple, une pension complémentaire de 500 € bénéficiera d’une hausse de 3,5 % à partir de novembre 2025, soit 17,50 € supplémentaires, pour un total de 517,50 €. Un petit bonus, certes, mais qui compte significativement pour les budgets serrés.
Au-delà du chiffre : ce que cette hausse change (ou pas) pour le quotidien
Le nouveau souffle sur le pouvoir d’achat : vraies avancées et limites
Nul besoin de sortir la calculatrice pour comprendre : même modeste, chaque euro regagné redonne un peu d’air. Un retraité vivant à 1 100 € brut avait parfois du mal à faire face à la hausse des prix alimentaires, à l’augmentation de la facture d’électricité ou au coût des médicaments. Ces 24,20 € de plus par mois peuvent faire la différence sur une dépense imprévue ou un loisir que l’on s’offrait rarement.
Mais gardons les deux pieds sur terre : avec une inflation cumulée élevée ces deux dernières années, la revalorisation actuelle ne suffit pas toujours à retrouver son pouvoir d’achat d’antan. De plus, l’hypothèse d’une « année blanche » (pas de hausse en 2026) est d’ores et déjà évoquée. Il faudra donc optimiser chaque euro… en attendant éventuellement mieux l’an prochain.
Les aides annexes : allocation logement, complémentaire, ce qui évolue (ou non)
Côté aides sociales, la revalorisation a un effet ambivalent : si le minimum contributif (le fameux « plancher » pour les retraités modestes) augmente aussi (+2 %), d’autres aides dépendent du montant total perçu. Une augmentation, aussi légère soit-elle, peut parfois faire franchir un seuil et entraîner la révision, voire la suppression d’un droit, comme l’allocation logement (APL) ou la Complémentaire santé solidaire (CSS). D’où la nécessité de bien surveiller sa situation chaque année et de simuler ses droits dès la notification du nouveau montant.
Points à retenir sur la revalorisation des pensions à 1 100 €
Les principales idées à retenir pour les retraités et leurs proches
- La pension de base de 1 100 € bénéficie d’une revalorisation de 2,2 % dès janvier 2025, soit 1 124,20 € mensuels.
- Côté complémentaire, la hausse est de 3,5 % sur l’Agirc-Arrco à compter de novembre 2025.
- Le minimum contributif (plancher de la retraite) grimpe aussi : désormais 893,66 € brut par mois pour une carrière complète.
- Le gain, même modeste, reste essentiel pour les petits budgets, mais ne gomme pas totalement la perte de pouvoir d’achat liée à l’inflation passée.
À surveiller : prochaines étapes et mesures à venir
- L’éventuelle année blanche prévue en 2026 : aucune nouvelle hausse prévue, le gouvernement cherchant à faire des économies sur la dépense publique.
- La progression de la complémentaire Agirc-Arrco reste sous contrôle de son conseil d’administration et pourrait varier selon l’évolution de l’économie.
- Pour rester à la page, il est conseillé aux retraités de suivre l’actualité officielle ou d’utiliser les simulateurs de droits pour anticiper les conséquences d’une hausse sur les autres aides.
La hausse des pensions à 1 100 € brut offre un répit relativement concret dans le contexte actuel, sans pour autant révolutionner le quotidien des retraités. Entre avancées, effet d’aubaine sur le court terme et incertitude pour 2026, il faudra garder un œil attentif sur les prochains arbitrages budgétaires. Le véritable défi reste, pour beaucoup, d’ajuster ses dépenses et d’être toujours prêt à optimiser chaque euro. Cette revalorisation représente-t-elle le début d’une amélioration durable ou simplement une bouffée d’oxygène passagère ?
