Avez-vous entendu parler du récent changement qui touche le monde du handicap en France ? La prime de partage de valeur (PPV), que l’on connaissait auparavant sous le nom de Prime de Macron, vient bouleverser les règles pour les allocataires de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH). Initialement conçue comme un coup de pouce financier, cette prime est désormais un élément à prendre en compte dans le calcul des prestations sociales. Cet article vous dévoile les implications de cette mesure et les réactions qu’elle suscite au sein de la communauté des personnes handicapées.
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La prime de partage de valeur : les changements pour allocataires de l’AAH
Les travailleurs en Établissements et Services d’Aide par le Travail (ESAT) se trouvent face à une évolution majeure, la prime de partage de valeur, qui avait pour but initial de contrer l’inflation et soutenir le pouvoir d’achat, va maintenant être comptabilisée comme une ressource supplémentaire lors de la détermination des droits à l’AAH.
Cette nouveauté, loin d’être anodine, risque d’avoir des conséquences considérables sur les montants perçus par ces travailleurs déjà en fragilité financière.
L’intégration de la PPV dans les calculs de l’AAH signifie que cette prime, bien que bénéfique sur le moment, pourrait diminuer les allocations mensuelles des travailleurs concernés.
Il s’agit d’un revirement de situation pour les allocataires qui ont longtemps bénéficié de la prime sans impact sur leur AAH. Cette inclusion souligne la complexité des interactions entre les différentes aides et primes destinées aux personnes en situation de handicap.
L’ESAT saisi le Ministère des Personnes handicapées
L’Association nationale des directeurs et cadres d’ESAT (Andicat) n’a pas tardé à réagir face à ce qu’elle considère comme une injustice. L’organisation exprime ouvertement sa consternation et son opposition à cette mesure.
Selon elle, cette décision va à l’encontre des efforts déployés pour valoriser le travail des personnes handicapées et la prime, jusqu’à présent un outil d’incitation majeur pour les ESAT, pourrait perdre de son efficacité.
Dans une démarche proactive, l’Andicat a interpellé le ministère délégué chargé des Personnes handicapées, espérant que ses inquiétudes soient entendues et prises en compte dans le rapport prévu pour la fin janvier 2024.
La direction exécutive d’Andicat, menée par Axelle Pruvot, attend avec impatience les conclusions de l’Inspection générale des affaires sociales et des finances (IGAS/IGF), espérant que cette instance saura saisir l’ampleur des répercussions de cette décision sur les personnes handicapées travaillant en ESAT.
La modification apportée par le Bulletin officiel de la Sécurité sociale (BOSS) le 22 décembre 2023 n’est pas seulement une modification administrative. Elle représente un véritable tournant pour les allocataires de l’AAH et met en lumière la nécessité d’une réflexion plus approfondie sur le système de prestations sociales en France.
Reste à voir comment le gouvernement répondra aux préoccupations soulevées et quelle sera la prochaine étape pour les travailleurs d’ESAT et leur inclusion économique.
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