L’apparition de l’intelligence artificielle (IA) apporte de nombreux changements, notamment dans le domaine de l’emploi. Une récente étude met en lumière les répercussions potentielles de cette nouvelle technologie, en particulier dans le secteur public. Ce rapport révèle que l’IA pourrait impacter de manière significative les emplois, avec une incidence plus prononcée dans le secteur public par rapport au privé. Observons dans cet article son impact sur les emplois du secteur public.
Sommaire
L’impact de l’intelligence artificielle dans le milieu professionnel
Selon un rapport, 37% des emplois publics sont susceptibles d’être affectés par l’IA soit 800 000 postes, contre 32% dans le secteur privé. Cette différence s’explique par la nature des tâches effectuées dans le secteur public, souvent de type tertiaire et administratif. Les professions les plus indiquées sont celles impliquant une forte composante administrative ou intellectuelle, notamment :
- La réponse aux demandes de renseignement
- La gestion des données et archivage
- Les tâches administratives variées (prises de rendez-vous, traitement de correspondances, etc.)
Le rapport souligne que les emplois occupés majoritairement par des femmes sont particulièrement exposés, en raison de leur concentration dans des tâches à haut potentiel d’automatisation. Les métiers d’employés de bureau, de réception, de services comptables et d’approvisionnement figurent parmi les plus menacés.
Cependant, des métiers utilisant l’IA émergent et permettent à la fois de travailler avec cette nouvelle technologie tout en conservant l’intervention humaine.
Certains métiers, comme les enseignants, pourraient voir leur rôle « amélioré » par l’IA, gagnant en productivité grâce à des outils adaptatifs et personnalisés. A l’inverse, l’IA peut avoir des répercussions négatives sur certains postes en entraînant des perte d’emplois, et en augmentant les inégalités sociales.
Pourquoi le secteur public est-il plus affecté ?
L’impact plus marqué de l’IA au sein des métiers de la fonction publique s’explique par la prédominance des tâches tertiaires, qui se prêtent davantage à l’automatisation.
Le secteur public est caractérisé par un volume élevé de tâches administratives, souvent répétitives et standardisées. Ces activités se prêtent idéalement à l’automatisation par l’IA, qui peut exécuter ces tâches avec une efficacité et une précision supérieures à celles des humains.
Les administrations sont constamment sous pression pour améliorer leur efficacité tout en réduisant les coûts. L’IA offre une solution prometteuse pour atteindre ces objectifs, permettant des économies significatives et le redéploiement des ressources humaines vers des tâches plus stratégiques.
L’IA peut contribuer à améliorer la qualité des services publics en fournissant des réponses plus rapides et précises aux demandes des citoyens, en améliorant la prise de décision grâce à l’analyse de données, et en personnalisant les services offerts.
Le secteur public fait face à une pression croissante pour se moderniser et adopter les dernières technologies afin de répondre aux attentes des citoyens habitués à l’efficacité des services numériques privés. L’IA est perçue comme un outil clé dans cette modernisation.
Pour accompagner cette transition et intégrer l’IA dans le milieu professionnel, il est nécessaire de comprendre et quantifier cette nouvelle dynamique et donc d’identifier les métiers concernés et d’analyser les changements organisationnels nécessaires.
Il est primordial d’accompagner l’automatisation et la réallocation des ressources humaines. Les entreprises pourront élaborer des stratégies de transition adaptées aux enjeux de toutes les parties prenantes.
Les politiques de recrutement devront adapter le profil des candidats aux métiers reconfigurés ou créés par l’IA générative. Mettre en place des programmes de formation adaptés et veiller à ce que l’IA soit utilisée de manière optimale et éthique.
Pour intégrer l’IA sans le milieu professionnel, il est important d’être attentif aux risques de certains logiciels d’IA, notamment en matière de recrutement, ce qui indique la nécessité de former les employés à une utilisation raisonnée de ces technologies.
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