
Aborder la thématique du chômage et de son influence sur les droits à la retraite est fondamental pour comprendre les enjeux sociaux actuels. Suivez notre exploration des différents cas lors d’inactivité professionnelle et de leurs répercussions sur l’obtention des droits à la retraite. À travers une analyse pointue, vous découvrirez comment les périodes de chômage sont comptabilisées pour la retraite de base ainsi que pour la retraite complémentaire.
Sommaire
Impact du chômage sur les droits à la retraite
Il arrive dans une carrière professionnelle que des périodes de chômage ponctuent le parcours et on peut alors se demander si elles seront comptabilisées dans la future retraite. C’est ce que nous allons étudier dans par la suite.
Indemnisation chômage et retraite de base
Les individus en situation de chômage indemnisé bénéficient d’un mécanisme qui leur permet de continuer d’accumuler des droits pour leur retraite de base.
Bien que ces individus ne contribuent pas directement à l’Assurance retraite, ils peuvent néanmoins voir leurs trimestres validés sous certaines conditions.
Divers types d’allocation permettent cette validation tels que :
- l’Allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE)
- l’Indemnité d’activité partielle
- l’Allocation de solidarité spécifique (ASS)
- l’Indemnité journalière d’intempéries
- l’Allocation de reclassement
- l’Allocation de sécurisation professionnelle (ASP)
Un système a été mis en place pour attribuer un trimestre dit « assimilé » pour chaque période de 50 jours d’indemnisation, avec une limite de quatre trimestres assimilés par an. C
Pour les périodes de chômage antérieures au 1er janvier 1980, il y a une prise en compte intégrale de ces durées, qu’elles aient été indemnisées ou non. Les différés d’indemnisation et les périodes d’activité partielle sont également inclus dans le calcul.
Pour estimer rapidement vos indemnités chômage, vous pouvez consulter un simulateur mis en place pas France Travail.
Chômage partiel pour la retraite
Lorsqu’il s’agit de chômage partiel, la règle qui prévaut pour la validation des trimestres est semblable à celle appliquée pour le chômage indemnisé.
Le salarié concerné par le chômage partiel cumule un trimestre assimilé pour la retraite de base après 220 heures de chômage partiel indemnisé, toujours dans la limite des quatre trimestres par année civile.
Influence du chômage non indemnisé sur les droits à la retraite
Un travailleur peut accumuler jusqu’à six trimestres d’assurance retraite (soit un an et demi) pendant sa première période de chômage non indemnisé, à raison d’un trimestre pour chaque période de 50 jours de chômage, sans dépasser quatre trimestres par année. Cette période peut être continue ou discontinue.
Au-delà, les chômeurs non indemnisés continuent à accumuler des trimestres dans les mêmes conditions, limités à quatre par an.
Les trimestres sont comptabilisés uniquement si le chômage non indemnisé succède immédiatement à une période de chômage indemnisé. Il est possible de valider jusqu’à quatre trimestres par an de chômage, ou jusqu’à vingt trimestres (cinq ans) pour ceux qui, à la fin de leur période indemnisée, ont plus de 55 ans et justifient d’au moins 80 trimestres de cotisations (20 ans) tous régimes confondus.
La récente réforme des retraites n’a pas modifié le nombre de trimestres de chômage comptabilisés, bien que l’augmentation annuelle du Smic puisse exiger plus de travail pour valider un trimestre de retraite.
Conséquences de l’inactivité professionnelle sur la retraite complémentaire
Durant une période de chômage indemnisé, un chômeur peut accumuler des points pour sa retraite complémentaire Agirc-Arrco, à condition que les indemnités reçues proviennent d’un emploi antérieur dans le secteur privé.
Les points Agirc-Arrco sont attribués chaque jour indemnisé par France Travaille (anciennement Pôle emploi) suivant cette formule :
Nombre de points = (Assiette de cotisation fictive x Taux de calcul des points) / Valeur d’achat du point
L’assiette de cotisation fictive est basée sur le salaire journalier de référence (SJR), qui est lui-même calculé à partir des revenus perçus avant la perte de l’emploi. Ce mécanisme permet de combler les interruptions de carrière dues au chômage et de réduire l’impact de ces périodes sur la retraite future.
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