Chaque année, certains retraités constatent une baisse du montant de leur pension à compter du mois de février. Ce phénomène, qui peut surprendre, résulte principalement de la mise à jour des prélèvements sociaux et fiscaux appliqués aux pensions. Ces ajustements sont effectués en fonction des informations transmises par l’administration fiscale à la fin de l’année précédente. L’évolution des revenus du pensionné, les nouveaux seuils déterminés par l’inflation et d’éventuelles régularisations peuvent également impacter le montant versé. Il est donc nécessaire de bien comprendre ces mécanismes pour anticiper ces variations et, le cas échéant, vérifier si une démarche corrective peut être engagée. Voici les principales raisons expliquant ces ajustements et leurs conséquences sur les pensions.
Sommaire
Pourquoi certaines pensions connaissent une diminution en début d’année ?
Chaque mois de février, certains retraités constatent une baisse du montant de leur pension. Cette diminution s’explique par des ajustements automatiques liés aux prélèvements sociaux et fiscaux, dont les taux évoluent en fonction des revenus et des seuils de taxation définis par l’administration.
Comme chaque année, les caisses de retraite appliquent un ajustement des taux de prélèvements sociaux en fonction des données fiscales actualisées.
Ces prélèvements concernent notamment la contribution sociale généralisée (CSG), la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS) et la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (Casa).
Il est possible que la CSG soit supprimée pour des retraités dans certaines conditions de revenus s’ils ne dépassent pas le plafond qui est à 12 817€ pour une personne vivant seule.
En 2025, les seuils de revenus servant à déterminer le taux de CSG applicable ont été relevés de 4,8 % afin de tenir compte de l’inflation.
Ainsi, certains retraités peuvent voir leur taux de prélèvement augmenter, ce qui entraîne mécaniquement une baisse de leur pension nette. Ce changement dépend directement du revenu fiscal de référence (RFR) figurant sur l’avis d’imposition 2023, ainsi que de la composition du foyer fiscal.
Les prélèvements sociaux appliqués aux pensions
Les pensions de retraite, qu’elles soient issues du régime général ou d’un régime complémentaire, sont soumises à différents taux de CSG en fonction des revenus du bénéficiaire. En 2025, ces taux se répartissent comme suit :
- 8,3 % pour les retraités aux revenus les plus élevés
- 6,6 % pour le taux médian
- 3,8 % pour le taux réduit
- 0 % pour les retraités bénéficiant d’une exonération totale
En cas d’augmentation des ressources par rapport aux années précédentes, un pensionné peut basculer d’un taux réduit à un taux médian ou maximal, ce qui impacte directement le montant de sa pension.
Le tableau ci-dessous illustre les effets des différents taux de prélèvement sur les pensions de retraite :
Revenu fiscal de référence | Taux de CSG | CRDS | Casa | Impact sur la pension |
---|---|---|---|---|
Inférieur au seuil d’exonération | 0 % | 0 % | 0 % | Aucune baisse |
Éligible au taux réduit | 3,8 % | 0,5 % | 0 % | Baisse modérée |
Éligible au taux médian | 6,6 % | 0,5 % | 0,3 % | Baisse plus marquée |
Éligible au taux maximal | 8,3 % | 0,5 % | 0,3 % | Diminution importante |
Dans quels cas la pension peut-elle augmenter ?
Une pension de retraite peut aussi connaître une revalorisation dans certaines situations. Une baisse des revenus du foyer fiscal, une modification du quotient familial ou encore un changement de statut peuvent entraîner une diminution du taux de prélèvement appliqué.
Dans certains cas, le pensionné peut même bénéficier d’une exonération totale des contributions sociales, ce qui augmente le montant net perçu chaque mois.
Une autre possibilité d’amélioration réside dans la déductibilité partielle de la CSG pour les retraités soumis aux taux intermédiaires et élevés. Cette mesure fiscale permet de réduire l’assiette imposable et, à terme, d’alléger la charge fiscale sur les pensions.
Enfin, le système de prélèvements étant basé sur les revenus déclarés deux ans auparavant, une baisse de ressources enregistrée en 2023 peut se traduire par un allégement des prélèvements en 2025.
À l’inverse, une hausse des revenus entraîne souvent un taux plus élevé, mais si ces ressources diminuent par la suite, le montant net de la pension peut être réajusté à la hausse.
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