Le confinement a provoqué un renouveau inattendu de l’amour des mots croisés. Pourtant, qui connaît réellement le maître d’œuvre de ces grilles qui stimulent vos méninges ? Le verbicruciste est celui qui conçoit avec passion ces défis lexicaux. S’il ne s’agit pas d’un gagne-pain facile, créer des mots croisés peut néanmoins rapporter un complément de revenus appréciable.
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L’engouement pour les mots croisés à l’ère post-confinement
Avec la pandémie et les longues heures passées entre quatre murs, une vague de nostalgie pour les jeux de l’esprit s’est emparée de la population. Les mots croisés, en particulier, ont vu leur popularité s’envoler à nouveau.
Loin d’être réservés à une élite intellectuelle ou à une génération désuète, ils ont séduit un large public, allant des jeunes adultes aux seniors. Les éditions papier, telles que celles de L’Obs ou de Libération, ainsi que les magazines spécialisés, ont tous contribué à ce renouveau en continuant de proposer des défis lexicaux hebdomadaires. Les créateurs de ces grilles ont, dès lors, bénéficié d’un regain d’intérêt pour leur art subtil et exigeant.
La cruciverbisterie : un complément de revenu insoupçonné
Concevoir des mots croisés est rarement une voie vers la richesse, mais c’est une source de revenus d’appoint pour les esprits affutés qui se lancent dans cette discipline.
Julien Soulié, par exemple, révèle que la création d’une grille peut rapporter une soixantaine d’euros pour une dizaine d’heures de travail. Cela peut sembler modeste, mais les publications prestigieuses telles que Le Figaro Magazine peuvent offrir des tarifs nettement plus avantageux pouvant atteindre 250 euros la semaine.
Par ailleurs, des commandes spécifiques, comme celles d’Arte pour des grilles thématiques, peuvent s’avérer être des opportunités lucratives bien que plus exigeantes en termes de temps de conception.
Cependant, pour vivre exclusivement de cette activité, il faudrait produire un volume considérable de grilles. La demande du marché n’est pas toujours au rendez-vous, certains éditeurs préférant l’efficacité des programmes informatiques à l’ingéniosité humaine pour la fabrication de leurs énigmes. Malgré cela, les concepteurs chevronnés trouvent encore leur place, particulièrement pour les grilles de haut niveau qui nécessitent un raffinement que seul un esprit humain peut apporter.
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La confrontation entre créateurs humains et intelligence artificielle
L’émergence de logiciels performants a révolutionné le monde des mots croisés. Des entreprises comme Keesing, qui dominent le marché français, s’appuient sur ces outils pour générer la majorité de leurs grilles. Néanmoins, l’intervention humaine reste cruciale pour les niveaux les plus complexes, où l’expertise de cruciverbistes expérimentés est sollicitée pour peaufiner les définitions et garantir un challenge de qualité aux amateurs de mots croisés.
Certains créateurs comme Julien Soulié ne renient pas l’utilisation de logiciels pour faciliter leur travail, admettant les employer pour compléter une grille ou trouver des mots adaptés à des configurations spécifiques. Toutefois, l’âme des mots croisés reste indissociable de la touche personnelle et de la créativité des auteurs, qui continuent de charmer les fervents adeptes du jeu de lettres par leur ingéniosité et leur subtilité linguistique.
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